dimanche 22 novembre 2009

Anders Petersen

J'aime regarder.
Je voudrais avoir le regard innocent d'un enfant
et voir le monde pour la première fois.


J'ai remarqué que je ressens de plus en plus le désir d'être primitif, semblable à un chien.
Quelqu'un qui photographierait ses expériences et ses souvenirs
aux marges de l'identité, avant qu'ils ne se compliquent.
Il faut comprendre qu'on trouve plus de vitamines créatives en fouillant dans la terre
qu'en côtoyant les anges dans le ciel.
D'habitude je ne prends pas des photographies à la recherche de la réalité.
La réalité est surévaluée et signifie tant de choses merveilleuses
et contradictoires.
Mais à l'évidence, j'aime cette confusion.
C'est une sorte de plate-forme qui permet de se sentir bien à l'intérieur
et j'ai remarqué
que ça aide, un peu,
d'être petit et timide.
La photographie ne traite jamais de la photographie,
mais parfois elle effleure votre réalité.
Je crois en ce que je ressens, et en l'illuminant
à travers soi, cela peut parfois être un moyen de fixer la vie
avec autant de proximité qu'un autoportrait.
Jamais sans risque, absolument stimulant
Pour moi, il y a des rencontres qui ont de l'importance,
les images en ont moins.
Il suffit de trouver son propre équilibre, sans être
sentimental et sans disparaître lors de ces rencontres
et ces aventures amoureuses.
Il faut avoir un pied dans la situation,
mais garder l’autre au-dehors.
Alors je continue à poser les mêmes questions, sans manières
en sachant qu'il y a plus de caché que de visible.

Toujours étonné par l'imprévisible.

Anders Petersen / 2009

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